JESUS CHRIST PRESENCE DE DIEU PARMI NOUS

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CONFERENCE 3/3

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Au cours de nos deux précédentes soirées, nous avons tenté de découvrir le visage de Dieu tel qu'il se présente dans les pages de la Bible et dans l'expérience chrétienne.

Un Dieu tout puissant, un Dieu Père... un Dieu bien plus grand que nos esprits limités ne l'avaient soupçonné, parce que sa grandeur se déploie à l'infini dans une dimension où nous ne l'attendions pas : Celle de l'amour. Jean l'Evangéliste, dit tout cela d'une manière saisissante lorsqu'il écrit : Dieu est amour.

Mais les relations avec un  Dieu, pur Esprit, invisible, insaisissable, inconceptualisable,  ne sont pas faciles.

Alors dans son amour pour nous, Dieu a en quelque sorte tracé un chemin à notre portée. Son amour atteint pour l'homme les plus hauts sommets dans le don de son Fils,  Jésus le Christ. En Jésus Christ, Dieu est venu jusqu'à nous. Il a fait en sorte que nous puissions le voir, le rencontrer au coeur de notre humanité.

Mais qui est réellement Jésus ? Beaucoup de gens s'imaginent détenir la réponse, parce qu'ils se souviennent plus ou moins de quelques images ou de quelques notions, venues d'un lointain catéchisme...

Mais cela ne change en rien leur façon de vivre. En fait peu de personne connaissent le Christ tel qu'il est... et c'est bien dommage. Dommage pour ces personnes d'abord, parce que la découverte du Christ transforme pour leur plus grand bonheur, la vie de ceux qui font cette expérience !

Je vous propose ce soir, d'essayer, sinon de percer tout son mystère, du moins de chercher à découvrir le vrai visage de Jésus de Nazareth et surtout d'écouter son message, d'entendre sa parole qui nous interpelle toujours très fortement. Qui que vous soyez, quoi que vous pensiez, le Christ est toujours vivant et il a maintenant quelque chose d'essentiel à vous dire.  

Encore un mot d'introduction si vous le permettez.

Si je m'adresse à vous ce soir, ce n'est pas pour développer une théorie, encore moins pour étaler quelque science théologique ou faire preuve d'érudition...

c'est beaucoup plus modestement, parce qu'un jour de ma jeunesse,  j'ai eu  personnellement le privilège de rencontrer le Christ. Il m'a  bouleversé. Cette expérience, cette rencontre , à changé toute ma vie. Il m'a fallu tout remettre en cause... C'est donc simplement un témoignage que je veux partager avec vous...  en espérant, je ne vous le cacherai pas, vous donner l'occasion de le rencontrer vous-mêmes.

L'Evangile nous parle d'une jeune femme qui habitait la province de Samarie. Elle avait une vie tumultueuse, difficile, douloureuse et elle connaissait de grandes désillusions.  Un jour, peu importe dans quelles circonstances, elle a rencontré Jésus. En quelques mots très simples, Jésus à révélé à cette femme le secret du bonheur. Le secret  de la vie abondante. L'Evangile n'est jamais compliqué.

Le cœur  et la vie de cette femme ont été complètement transformés. De retour chez elle, elle a parlé de son expérience à ses voisins, à ses amis. Et tous ces gens, en entendant son témoignage, ont à leur tour découvert et partagé la lumière de la foi.

Puisse cet exemple illustrer notre soirée.

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QUI EST DONC CE JESUS, qu'on appelle aussi LE CHRIST ?

Le jour de la Pentecôte, l'apôtre Pierre s'est adressé à la foule de Jérusalem en un discours mémorable dont l'essentiel nous a été conservé. Je le cite :

Jésus de Nazareth, cet homme que Dieu vous a envoyé... cet homme que vous avez tué en le clouant sur une croix...  Jésus, cet homme... Jésus était un nom très répandu parmi les Juifs de cette époque. Les Jésus étaient nombreux en  Judée ou en Galilée jusque vers le début du second siècle. A partir de ce moment, les parents Juifs cessèrent de donner ce nom à leur enfant pour se démarquer des chrétiens... et les chrétiens s'abstinrent par respect pour le Fils de Dieu qui l'avait porté lui-même.

En Hébreu, tous les noms ont une signification. Jésus signifie Dieu Sauve. Appeler un enfant Jésus; était donc pour des parents un remarquable acte d'espérance en YAHVE, sauveur de son peuple.

Mais pour la plupart des gens,  Jésus était un nom comme un autre. On disait : "Jésus de Nazareth" , pour le distinguer des "Jésus de Cana" ou des Jésus de Naïn ou de Capernahum...

 Pour les gens, il était un Juif parmi les Juifs... un homme comme un autre. Pour les uns, il était un être  merveilleux... pour d'autres, il était énigmatique, voire antipathique. Il dérangeait. Finalement, il laissait peu de monde indifférent.

Tel était Jésus. Un homme parmi les hommes. Un Juif parmi les Juifs. Il avait une famille, un métier, Il observait fidèlement les prescriptions religieuses. Le mystère du Christ incarné, c'est d'abord cela.  Il est très important de considérer l'enracinement humain du Fils de Dieu.

Cela dit, si Jésus est un homme, Jésus est un homme étonnant.

Très vite en effet, on découvre que cet homme porte en lui un mystère quelque chose qui le différencie des autres hommes.

Son langage est parfois déroutant. Par exemple lorsqu'il déclare : Celui qui m'a vu à vu Dieu le Père ! (Jn 14/8) Ou bien encore : Le Père et moi, nous sommes un.

Que veut-il dire ?  Ou c'est un illuminé et alors ses paroles  n'ont aucun intérêt... ou il dit vrai... et alors, cela doit nous interpeller très fort !

Cela ne peut pas nous laisser indifférent. Cela doit engager notre vie tout entière parce que si Jésus comme dit la Bible est l'expression parfaite de Dieu , Le Fils unique par lequel Dieu lui-même nous parle, tout ce que Jésus dit et tout ce qu'il fait, sont des Paroles et des actes de Dieu lui-même !

En disant Celui qui me voit Dieu le Père, Il heurte de front les plus laborieuses constructions de la pensée humaine sur la divinité. Pur Esprit, Eternel, Tout puissant, Inaccessible... voilà que Dieu prend chair et visage sous les traits du charpentier de Nazareth !

Cela correspond d'ailleurs aux aspirations les plus profondes des hommes. 8OO ans avant la venue de Jésus, le prophète Esaïe disait à Dieu  Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais.  Dans la Bible, la promesse d'un Christ Sauveur était annoncée depuis des lustres. Et voilà que la promesse se réalise avec la venue de Jésus !

Jésus ne se contente pas de déclarations retentissantes. Il agit. Il manifeste  par amour pour ceux qui souffrent, un pouvoir qui défie l'entendement. Ses miracles, souvent spectaculaires,  bousculent encore toutes nos conceptions de la nature et dépassent notre logique et notre raison .

Il n'est que de parcourir les Evangiles pour s'en rendre compte. Aucun historien sérieux ne met en doute aujourd'hui l'authenticité des miracles de Jésus.

Sa conception et sa naissance dans le petit village de Bethléem sont entourés de phénomènes étranges. Dès son berceau, je devrais dire dès la  crèche, c'est à dire la  mangeoire à bestiaux dans laquelle Marie a couché son nouveau né, ce qui atteste, entre parenthèses, les bien modestes conditions sociales qui était les siennes, on baigne dans le surnaturel . Et ce n'est pas pour enjoliver les décors chatoyants de Noël !

Avec la venue de cet enfant, Dieu décide de lancer une échelle ou un pont entre le ciel et la terre.

Il avait douze ans, lors d'un pèlerinage à Jérusalem, la ville sainte.  Ses parents qui le cherchaient le découvrent assis dans le Temple, au milieu des docteurs d'Israël, stupéfaits de l'étendue de ses connaissances religieuses.

Il défiait la science des plus grands savants de son époque ! Cet épisode est  émouvant. Mais il est surtout plein de signification.

Quel étrange personnage.

En Jésus de Nazareth, Dieu se manifeste. Il prend visage d'homme. Dieu se fait homme partageant totalement la condition humaine, pour dialoguer avec les hommes. Il se fait l'un d'entre-nous pour que nous puissions le rencontrer au coeur même de notre quotidien. Il y a là quelque chose d'immense qui en dit long sur l'amour de Dieu, et sur sa nature profonde.

Les plus grands mystiques affirment qu'en Jésus Christ, Dieu se fait homme pour que l'homme devienne Dieu... pour que l'homme puisse accéder dans son humanité, à la vie même de Dieu.  Pouvons nous commencer à imaginer cela ?

Nous sommes ici au cœur  même du mystère chrétien, au cœur  même de la révélation  chrétienne. Dieu offre à l'homme un nouveau statut, une mutation fantastique dont le but est de le rendre, comme dit l'apôtre Pierre "participant de la nature divine".

Sommes-nous conscients d'être appelé à une telle destinée ? L'apôtre Paul, ce géant de la foi, qui vivait cette régénération s'écrie : Si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi

Combien une telle expérience transforme l'existence de ceux qui la réalisent. Tout change. Tout est bouleversé. Comme dit encore Paul  Les choses anciennes sont passées, tout est devenu nouveau.  

Les paroles de Jésus, l'action de son Esprit en nous, sont des sources vives. Elles transportent... Elles transforment, disons le une fois encore, la tristesse en joie,  le désespoir en espérance, les ténèbres deviennent lumière... car tout ce que Dieu fait va toujours dans le sens de l'harmonie, de l'épanouissement personnel... dans le sens de notre plus grand bonheur.

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Il y a bien des manières de découvrir la personne exceptionnelle de Jésus, d'apprendre à le connaître comme il doit être connu.

Mais pour cela, l'Evangile est incontournable.

Je vous propose un chemin très simple.. Il s'agit de faire quelques pas avec lui, de le suivre dans sa vie de tous les jours, le suivre avec l'Evangile, sur les chemins de Galilée, de Samarie ou de Judée.

De se mêler à la foule colorée qui s'assemblait sur les places de villages ou dans les campagnes, pour l'entendre, pour écouter ses discours, pour recueillir ses paroles, et pour être témoins et bénéficiaires de ses gestes de puissance et de miséricorde par lesquels il guérissait les corps. Parfois même Il  ramenait hommes ou femmes de la mort à la vie par la seule vertu de Sa Parole.

Il m'a toujours paru que c'était là, dans la vie, que l'on pouvait le mieux le rencontrer,  apprendre à le connaître vraiment... tel qu'il était hier et tel qu'il est encore aujourd'hui, car Il est vivant aujourd'hui encore. La Bible dit avec force : Jésus-Christ est le même, hier, aujourd'hui et éternellement.

Par sa résurrection, il a acquit un statut universel et éternel. Oui il est vivant aujourd'hui, tout comme il l'était hier, plus encore si l'on peut dire, car par son Esprit présent en tous lieux et en tous temps, il domine les siècles et guide toujours les hommes de bonne volonté vers les sommets... bien au-delà de cette terre.

Tout comme il était possible de le rencontrer hier, de l'entendre, de se laisser porter, transformer par ses paroles, cela est possible maintenant.

Transportons-nous donc en esprit en Galilée, ce beau pays, riche et verdoyant. Le cadre est superbe. Une foule importante s'est rassemblée pour le voir, pour l'entendre.

Il  annonce les merveilles du Royaume de Dieu. Ses paroles réchauffent les cœurs . Elles bouleversent ses auditeurs, des gens simples ne général, des gens du peuple et quelques notables. Il leur ouvre des horizons nouveaux. Il leur donne une espérance, une raison de vivre. 

Avec lui le monde n'est plus fermé, cruel, absurde... mais il s'ouvre sur la vie éternelle.

Très simplement, il invite chacun à laisser l'Esprit de Dieu agir en lui... Il parle d'amour.. et les gens  renaissent à une vie nouvelle. Il révèle le secret du bonheur. C'est extraordinaire... C'est cela l'Evangile, La  Bonne Nouvelle.

Et ces paroles de vie, elles ne sont pas bien sûr limitées à cet auditoire... Au-delà des foules de Galilée, c'est chaque homme, chaque femme, l'humanité entière, tous sont invités à s'ouvrir à ce programme... En avons-nous conscience ? Nous sommes tous concernés.

C'est aussi pour nous qu'il a parlé... pour vous et pour moi.  Si nous nous débattons avec les difficultés de cette vie, avec des problèmes insolubles, si la peur et l'angoisse nous étreignent, la souffrance, la maladie peut-être,  Jésus à pour nous une parole libératrice...

Il peut et il veut changer notre situation. N'en doutez pas... Il suffit de lui faire confiance, d'accepter simplement qu'il se manifeste en nous... C'est cela la foi.

Ne passez pas à coté de cette offre de grâce.

En conclusion d'un de ses plus grands discours, qu'on appelle le sermon sur la montagne, Jésus va proposer une illustration à la fois originale et sans équivoque. En quelques mots il va laisser chacun de ses auditeurs en face de sa responsabilité :

Deux hommes dit Jésus décident de construire chacun sa maison. Le premier, pressé sans doute, sans réfléchir, construit sur un sol sableux. La maison est belle. Il  y vit confortablement... mais un jour un orage violent de déchaîne, le vent souffle très fort, l'eau ruisselle abondamment... le sable est emporté et la maison s'écroule. Un désastre.

Le second, dit Jésus, à réfléchit avant de construire. Il a choisi sérieusement son terrain : Le roc, la pierre... du solide. Et voici qu'un jour, continue Jésus, le vent est venu, la pluie est tombée, l'eau a ruisselé... mais la maison a tenu le coup. Les fondations étaient inébranlables.

Au-delà ce cette petite histoire, Jésus veut faire comprendre à ses auditeurs qu'il y a deux manières de bâtir sa vie. Comme l'homme qui a construit sur le sable, on peut bâtir sa vie sans se soucier des valeurs spirituelles, sans se préoccuper de Dieu, dans l'indifférence à l'égard de l'Evangile...

Cela peut sembler marcher un temps.  Mais tôt ou tard, à l'heure de l'épreuve... voire à l'heure de l'épreuve suprême... c'est à dire lorsqu'il faut quitter cette vie... qu'arrive-t-il ? Jésus parle de ruine... que veut-il dire ?

Mais pour celui qui a construit sur le roc, c'est à dire sur l'Evangile, sur les promesses divines... Pour celui qui a vécu dans l'amitié, dans la proximité de Dieu... les portes du Royaume des cieux s'ouvriront  pour l'introduire, comme dit la Bible, dans le jardin des délices éternelles...

Jésus veut que chacun comprenne qu'il y a un choix à faire... et que chacun est responsable de son choix.

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Nous changeons de décor et nous retrouvons Jésus sur le bord du lac de Tibériade où il s'adresse une fois encore, à des gens rassemblés en grand nombre pour l'entendre. Tout le monde s'accorde pour vanter la splendeur du paysage. Un vrai joyau de la nature. Mais ce n'est pas le tourisme qui nous intéresse ici.

C'est le matin. Les barques des pécheurs reviennent au port. Les pécheurs ont travaillé toute la nuit. C'est un métier difficile, harassant.

C'est précisément le cas aujourd'hui pour Pierre et ses amis, qui se désolent de rentrer à vide Ce sera difficile de nourrir la famille... la vente du poisson ne rapporte guère... mais lorsque la pèche est nulle.

Déjà Pierre connaît Jésus. Ils se sont rencontrés il n'y  a pas si longtemps, au bord du Jourdain, lorsque Jean Baptiste, inspiré par l'Esprit Saint, invitait ses contemporains à préparer leur cœur  pour accueillir le Messie, le Sauveur, Celui qui devait apporter la Vie abondante...

Jésus regarde Pierre. A son air lassé il comprend tout.

- Pierre avance en pleine eau et jette tes filets

- Maître, rétorque Pierre, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre... mais aussitôt, tout en avouant son échec, Pierre exprime sa confiance dans la parole de Jésus. Il ajoute donc :

-  Mais sur ta parole, je jetterai le filet.

Et voilà déjà la barque de Pierre qui s'éloigne du rivage. Quelle idée, partir en pèche à l'heure ou tout le monde rentre... le moment de la pèche est passé... ça ne peut rien donner.

Pourtant Pierre à confiance en Jésus. Il sait qu'il ne parle pas pour ne rien dire. Alors, consciencieusement, d'un geste large et majestueux, comme font tous les pécheurs du lac à cette époque, il lance la seine,  le filet rond qui s'enfonce dans les eaux profondes...

L'attente n'est pas très longue. La corde par laquelle Pierre tient le filet vibre déjà... la prise doit être bonne... Pierre et ses compagnons remontent le filet. Il  est plein.

L'Evangile dit que ce jour là, ils prirent une telle quantité de poissons qu'ils durent appeler une autre barque restée sur le rivage, pour les aider à ramener cette pèche miraculeuse car la barque trop chargée s'enfonçait.

Bien sûr, Jésus a quelque chose d'important à nous dire à travers ce récit. Le but de l'Evangile, c'est de toujours tracer des pistes afin que chacun de ceux qui le lisent, parvienne à leur tour à la lumière.

Livré à lui-même, à ses propres efforts, à ses seuls efforts... Pierre est allé à l'échec. On retrouve la situation de l'homme qui à voulu bâtir sa maison (sa vie) sur le sable ; sans Dieu, loin de Dieu, dans l'indifférence à l'égard de Dieu...

Jésus veut que nous comprenions que sans Dieu notre vie ne peut qu'aboutir à un échec. Une autre fois, Jésus dira clairement à ses disciples : Sans moi, vous ne pouvez rien faire

Mais Jésus n'entend pas que nous nous bloquions sur nos échecs. Nous ne devons pas rester sur ce qui est négatif. Un manque, quel qu'il soit peut être comblé.

Jésus nous invite à lui faire confiance. A croire en Sa Parole. A faire sans réserve ce qu'il nous demande de faire, car cela ne peut que nous conduire à notre plus grand bien.

- Pierre, fais moi confiance, contre les apparences, contre l'idée générale que l'heure n'est pas favorable, contre ceux qui te prédisent que ça ne marchera pas... va, fais ce que je te demande de faire, jette ton filet dans les eaux du lac... crois sans réserve à l'Evangile.

L'exemple de Pierre est éloquent. Sans tarder, sans différer, sans discuter ou  objecter quoi que ce soit, mais dans un élan de confiance, de foi si vous préférez, Pierre accueille les paroles de Jésus et s'y conforme. Il engage sa réputation... si ça n'avait pas marché, il serait peut-être passé pour un naïf ! 

Le résultat  démontre largement que Pierre a suivi  la bonne voie. Engageons sans crainte notre vie sur l'Evangile... nous ferons les plus extraordinaires expériences qu'il soit possible de faire ici bas. Des pèches miraculeuses nous attendent.

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Voulez-vous que nous nous rendions maintenant à Jéricho. Il s'agit bien de la célèbre ville dont les murailles, pourtant imprenables, sont tombées, lorsque Josué  un homme plein de foi, en a fait le tour à la tète du peuple de Dieu, en sonnant du Schofar (de la trompette si vous préférez). C'était plus d'un millénaire avant la venue de Jésus. Mais...

Revenons à Jésus. Ce jour là , entouré de ses fidèles disciples, Il sortait de la ville dans laquelle il avait, une fois encore, annoncé la Bonne Nouvelle,  réjouit les cœurs  et redonné confiance et espoir à tous ceux qui se débattaient avec une vie trop injuste, trop difficile, cruelle et vide de sens. Fidèle à sa mission, Jésus s'était aussi penché sur les corps souffrants et, ainsi que l'ont noté les Evangiles, il avait guéri beaucoup de malades de diverses maladies.

A la porte de la ville, lieu de passage incontournable, il était fréquent de rencontrer des mendiants en quête de quelques piécettes afin de ne pas mourir de faim. La détresse était grande.

Or ce jour là, un aveugle nommé Bartimée était assis sur le bord de la route et tentait lui aussi d'apitoyer les voyageurs.

Lorsque Bartimée entendit un bruit de foule assez inhabituel, il sut très vite qu'il s'agissait de Jésus, le prophète de Nazareth comme on l'appelait alors, qui passait accompagné de nombreux amis et de ses disciples.

Aussitôt l'aveugle tenta de l'interpeller. Il cria "Aie pitié de Moi Jésus"...

Des gens voulaient le faire taire dit l'Evangile qui rapporte cette scène.

- N'importune pas le Maître...

Mais Bartimée ne l'entend pas ainsi. Jésus est là. Il ne veut pas laisser passer sa chance. Ne dit-on pas que déjà il a redonné la vue à des aveugles... même des aveugles de naissance...

Alors Bartimée crie plus fort. Aie pitié de Moi Jésus

Et la rencontre entre Jésus et Bartimée va se faire. D'un geste simple, et d'une parole à la fois pleine d'autorité et d'amour, Jésus va rendre la vue à ce pauvre homme...

 Dieu m'a envoyé (dira Jésus reprenant la parole du prophète), pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres, pour guérir ceux qui ont le cœur  brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés... (Luc 4/18).

Au-delà de Bartimée, je pense à tous les aveugles du monde, non seulement aux infimes de  la vue, mais plus encore, ceux qui ont perdu le sens de l'existence, ceux  qui marchent sans but, sans espérance... vers le néant... tous ces aveugles de l'esprit.

Jésus vient leur apporter la lumière, l'espérance, le bonheur... la certitude que la vie ne se limite pas à la terre... mais qu'elle s'ouvre sur l'éternité... sur le Royaume de Dieu.

Qui recevra la prière que nous laisse Bartimée : Jésus vient dans ma vie, j'ai besoin de toi... j'ai besoin de ta lumière, j'ai besoin de ton amour.

Voilà  Jésus tel qu'il nous apparaît dans les pages de l'Evangile.

Avant de conclure cet entretien, pourtant, il nous faut  ouvrir encore une fois, l'Evangile afin de nous arrêter quelques instants sur une des pages les plus bouleversantes... et peut être en même temps une des plus mal comprises.

Elle évoque le combat suprême de Jésus, son combat contre les forces de la nuit... alors que selon les textes, il mit le comble à son amour pour nous.(Jn13).

Tout au long des ses trois années de vie publique, si Jésus multiplie les paroles édifiantes et les gestes de puissance, les miracles, il dérange aussi les religieux fanatiques et orgueilleux qui acceptent mal cette "concurrence"  qu'ils jugent déplacée. Toute remise en cause de leurs traditions établies leur est insupportable.
Jésus dénonce en effet la pratique religieuse sans la participation du cœur . Peu importe les rites, les cérémonies, si belles soient-elles, si le cœur  reste vide, sec et sans amour.

Peu à peu l'orage monte dans les esprits qui acceptent de moins en moins d'être bousculés.

Les religieux lui tendent des pièges... que Jésus déjoue chaque fois à leur plus grande confusion... La haine fait son chemin.

Et un jour, à l'occasion des fêtes de la Pâque juive, alors que Jérusalem accueille des foules de pèlerins... éclate le drame.

Une nuit, à la suite de la trahison de Juda, l'un des disciples, pour quelques pièces d'argent, Jésus est arrêté sans ménagement. Et après un procès hâtif et truqué, les grands prêtres le font condamner au supplice de la croix par l'autorité romaine qui a seule le pouvoir de prononcer la peine capitale.

Nous avons là sans aucun doute la page la plus dramatique, la plus douloureuse des évangiles.

Sur la croix, alors que les horribles clous lui déchirent les mains et les pieds, meurtrissant sa chair, tandis que son sang coule abondamment... Jésus parle encore d'amour. Il pardonne à ses bourreaux, et promet à un de ses compagnons d'infortune, une place dans son paradis. Avec tendresse, il dit quelques mots à Marie sa mère et à Jean, son fidèle disciple qui l'avait suivi jusque là... On est saisit d'émotion en lisant ces pages.

Mais ce que la matérialité des faits ne montrent pas, c'est la signification profonde de ce sacrifice, car cela en est un.  Personne ne prend ma vie, avait dit Jésus, je la donne.

La Bible dit que sur la croix, Jésus à pris sur lui tous les péchés des hommes, pour les emporter avec lui dans la mort.

En donnant sa vie sur la croix, Jésus a acquit pour tous les hommes de tous les temps, le pardon des péchés et la vie éternelle. C'est aussi pour vous et pour moi. Nous sommes tous concernés, que nous le croyions ou pas...

La croix, contre les apparences, c'est la victoire de l'amour sur la violence, le triomphe de l'amour sur la haine. Ce sont les armes de Dieu, celles par lequel le monde pervers est vaincu.

Quiconque invoquera désormais le nom de Jésus sera sauvé Voilà le message de vie que proclameront les disciples.

Mais la mort ne pouvait retenir dans ses griffes le Fils de Dieu. Le troisième jour, dans la fraîcheur du matin de Pâques, le tombeau dans lequel on avait déposé son corps, rendit sa proie !

C'est plein de vie, ressuscité, que Jésus, le Christ, apparu d'abord à Marie de Magdala, puis aux disciples, enfin à plus de 5OO personnes rassemblées selon le témoignage formel du livre saint... et pendant 40 jours, il multiplia ses apparitions.

La vie triomphant de la mort. La mort vaincue par l'immortalité.

Que dire de plus.

Je pense qu'il est temps de conclure. Nous avons posé au cours de ces trois soirées la question la question de Dieu. ce qu'il y a de positif, de bienfaisant dans cette découverte.

Dans un premier temps, nous avons considéré les fausses idées de Dieu, les caricatures,  puis nous avons parlé du Dieu tel que la révélation biblique nous le présente : YAHVE , Je suis, Je suis avec toi, Je suis là où tu m'invoques.

La seconde soirée, vous vous en souvenez sans doute, était consacrée à considérer la paternité de Dieu. Dieu notre Père. Un Dieu qui non seulement veut être présent, avec nous... mais encore qui veut prendre soin de nous... nous protéger, nous éduquer... nous conduire vers des horizons lumineux. Celui qui veut partager avec ses enfants sa propre nature divine !

Enfin ce soir... nous avons exploré ensemble le sommet de la révélation.  Dieu se fait l'un d'entre nous, Dieu se fait proche en Jésus Christ. Dieu pour nous a désormais un visage, un langage, des paroles... à la fois divines et humaines.

 Il partage nos émotions, nos sentiments, Il connaît nos besoins, nos problèmes, nos difficultés, nos souffrances... et il nous donne, dans chaque situation, le message libérateur... Il accomplit le geste qui guérit.

N'hésitez pas à l'invoquer du fond de votre cœur  Il vous répondra. Souvenez-vous, comme le Père du fils prodigue, il attend votre retour, il attend votre appel.

Un mot est revenu sans cesse : amour. C'est le mot clé de l'Evangile. Puissent toutes ces choses que nous avons partagées vous aider à mieux comprendre la réalité de Dieu... et plus encore, qu'elles vous conduisent à  répondre personnellement à son appel. C'est le vœu  que je formule en concluant.

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Chaque soir, avant de nous séparer, nous avons lu un Psaume de la Bible. Ce soir, j'aimerais terminer en vous proposant d'écouter, non pas un Psaume, mais quelques Paroles du Christ. Bien sûr, c'est tout l'Evangile qu'il faudrait lire... et je vous engage vivement à le faire.

Mais retenons, au moins quelques phrases qui s'offrent à notre méditation comme une véritable nourriture  pour l'esprit.

Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jn 14/6)

Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde (Mat 28)

Demandez et vous recevrez, chercher et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira (Mat 7)

Ne crains pas, n'aie pas peur, crois seulement (fais moi confiance) Marc 5/36)

Tout est possible à celui qui met sa confiance en Dieu (Mc 9/23)

Je veux que ma joie soit en vous et que votre joie soit totale (Jn 15)

Prenez courage, j'ai vaincu le monde (pour vous) Jn 16/33)

Si le Fils de Dieu vous affranchit, vous serez réellement libres (Jn 8/36)

Je suis le cep de vigne  et vous êtes les sarments. Si vous demeurez en moi et que je demeure en vous, alors vous porterez beaucoup de fruits (Jn 15)

Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu et tout le reste vous sera donné en plus (Mat 6/33)

Ne vous inquiétez pas pour votre vie, votre Père Céleste sait de quoi vous avez besoin (il pourvoira) (Mat 6)

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. (Mat 11)

Si deux ou trois s'accordent pour demander une chose, elle leur sera donnée (Mat 18)

Là ou deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux (Mat 18)

Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (Mat 19)

A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jn 13/35)Croyez en la lumière afin que vous soyez des enfants de lumière (Jn 12/36)

Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, vivra quand même il serait mort. Celui qui croit en moi ne mourra jamais (Jn 11/25).

Je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance. (Jn 10/10)

Puisse ce modeste tour d'horizon vous aider à grandir dans la foi, et  vous inciter à en savoir d'avantage, en terminant,  c'est mon vœu  et ma prière pour chacun de vous.

Merci encore de nous avoir suivi.  Bonne fin de soirée à tous... et que Dieu vous bénisse.

Claude PARIZET

Octobre 1997